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Les réactions s’enchaînent sur les nouvelles conditions d’utilisation du prosulfocarbe

Deuxième substance active herbicide la plus vendue en France, le prosulfocarbe est principalement utilisé sur céréales, pommes de terre et certaines cultures légumières.

Plusieurs parties prenantes, dont le gouvernement, ont réagi aux nouvelles restrictions d’usage du prosulfocarbe en France, ainsi qu’à la prolongation de son autorisation au niveau européen.

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Au début de la semaine, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a rendu ses conclusions sur la réévaluation du prosulfocarbe vis-à-vis des risques d’exposition des riverains, en annonçant de nouvelles conditions d’utilisation pour les produits en contenant dès la campagne de 2023.

Rapidement, le ministère de l’Agriculture a réagi en prenant acte de cette décision et en précisant que ces nouvelles mesures seront « largement relayées auprès des utilisateurs ». Concernant la procédure de réévaluation en cours au niveau européen, « la France est attentive à ce qu’une décision soit prise à l’échelle européenne », a-t-il indiqué.

Enfin, le ministère a rappelé qu’un plan d’action stratégique sur les produits phytosanitaires a été annoncé en mars 2023, pour un budget de 250 millions d’euros : « La recherche d’alternatives au prosulfocarbe et plus généralement à l’emploi des herbicides sera intensifiée dans ce cadre », a-t-il ainsi affirmé.

Une distorsion de concurrence « intenable »

L’Association générale des producteurs de blé et autres céréales (AGPB) a également réagi à cette décision, synonyme selon elle de « distorsion de concurrence intenable ». Une position similaire à celle qu’elle tient sur le glyphosate, dont le renouvellement est en cours de discussion au niveau européen.

Contre la prolongation européenne

Générations futures salue, quant à elle, ces premières mesures mais interroge dans le même temps leur efficacité réelle. « Comment la mise en place de ces décisions sera-t-elle contrôlée ? Est-on certain que la distance de 20 mètres suffira à faire diminuer suffisamment l’exposition des riverains ? Les nouvelles études demandées par l’Anses seront réalisées par les industriels eux-mêmes et donc quelles garanties de leur impartialité pourront nous avoir ? », questionne ainsi l’association par communiqué.

Devant ces incertitudes, Générations futures demande que le prosulfocarbe ne soit plus utilisé en France, et exige de ce fait le retrait des autorisations de mise sur le marché le plus rapidement possible. Elle dénonce aussi la prolongation européenne de l’autorisation de la matière active, qu’elle compte « attaquer » dans les prochaines semaines.

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